Covid-19 : de nouveaux travaux sur les surfaces biocides
Dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, AFNOR donne un coup de projecteur sur les travaux normatifs achevés et à venir sur les surfaces biocides. Un groupe de travail est à l’étude à l’ISO sur ce sujet stratégique.
Barres de métro, poignées de porte, interrupteurs… Pendant la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, l’opinion publique a accordé davantage d’attention à ces objets du quotidien susceptibles d’être touchés par de nombreuses personnes, et donc de véhiculer le virus. Et si on limitait le risque en les recouvrant d’un film ou d’un enduit biocide ? L’innovation s’y intéresse, mais avait besoin de passer par la case normalisation. Objectif : définir une méthode d’évaluation de l’activité bactéricide des surfaces ainsi recouvertes.
Cette norme volontaire est sortie en France en mai 2019, avec le concours des industriels et laboratoires du secteur : c’est la norme NF S90-700. « Il n’y avait jusqu’à présent aucune mesure valable de l’efficacité bactéricide de telles surfaces. La norme a créé ce référentiel de mesure », appréciait en octobre 2019 Stéphane Penari, président de la société MetalSkin Technologies, à la remise d’un trophée Or Normes du club des adhérents d’AFNOR.
Surfaces biocides : de la norme française à la norme internationale
Et si cette norme française devenait une norme internationale, au niveau de l’ISO ? Après tout, les virus ne connaissent pas de frontières, comme on l’a encore constaté avec le covid-19 ! « Pour cela, il est nécessaire de renforcer le tour de table de la commission française. Professionnels du bâtiment, du cuivre, de la grande distribution, des transports, des laboratoires, centres hospitaliers… Tous ces acteurs sont bienvenus pour élaborer une position commune et partager des méthodes identiques », explique Samantha Gagnon-Martinez, cheffe de projet chez AFNOR Normalisation, qui anime la commission de normalisation sur les surfaces à propriétés biocides, sous la présidence de Christine Roques (FONDEREPHAR).
Pourquoi le BTP, les transports ou les hôpitaux ? Parce qu’on y trouve des objets conçus à base de matériaux non poreux (laiton, bronze, cuivre, etc.) susceptibles d’être traités ainsi. « Le sujet ne porte pas sur les produits, mais sur leurs propriétés biocides et antimicrobiennes en surface, qui détruisent, repoussent ou rendent inoffensifs les organismes nuisibles de manière irréversible. Il s’agit de donner aux industriels un référentiel d’évaluation pour fiabiliser leurs allégations, avec une méthode horizontale et générique adaptée aux conditions réelles d’utilisation », précise Samantha Gagnon-Martinez.
Autre objectif des futurs travaux normatifs : surmonter la difficulté conduisant à ne pas pouvoir comparer les produits entre eux (les méthodes de test étant trop variables), et prouver la compatibilité des surfaces avec les agents désinfectants et nettoyants utilisés sur celles-ci. Vous êtes intéressé.e ? Apprenez-en plus au cours d’une web-conférence gratuite d’une heure organisée le 9 juin 2020, et rejoignez la commission AFNOR !
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© Kritsada Seekham / EyeEm