L’Écolabel européen, passeport vert du Green Deal

Pour atteindre l’objectif de baisse drastique d’émissions de gaz à effet de serre affiché dans son Pacte vert, l’Union européenne dévoile peu à peu sa feuille de route. Diverses mesures annoncées en début d’année 2024 font de l’Écolabel européen un incontournable pour les fournisseurs de produits et services qui cherchent à réduire leur empreinte environnementale. Explications.

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Actualité Afnor Ecolabel

Ses pétales qui symbolisent le drapeau européen fleurissent depuis 1992 sur les emballages des produits les plus vertueux… et la Commission européenne offre un nouveau printemps à l’Écolabel européen et son logo ! C’est bien simple : les directives actuelles et futures, qui forment la branche armée du Pacte vert pour l’Europe, font de cette certification le nectar de toute entreprise qui souhaite verdir ses activités.

Un exemple concret ? Bruxelles entend mettre de l’ordre parmi toutes les marques qui se prétendent « vertes ». Le projet de directive dite Green Claims, sur les allégations environnementales, va ainsi encadrer plus strictement les pratiques et interdire les mentions trompeuses, qui s’apparentent à du greenwashing et induisent en erreur le consommateur. Exit les signes de reconnaissance peu robustes, qui ne s’appuient pas sur des normes de référence ou des référentiels d’Etat, a fortiori les auto-déclarations. Mais si le produit dispose de l’Écolabel, pas de souci à se faire : les conditions sont déjà remplies ! Le texte a passé l’étape de l’adoption en première lecture au Parlement européen le 12 mars 2024. Juste avant cela, c’est une autre directive, visant à « donner aux consommateurs les moyens d’agir en faveur de la transition verte », qui était publiée définitivement, le 28 février. Les diverses initiatives législatives ou réglementaires sur le scoring écologique environnemental des produits, comme l’indice de durabilité ou l’affichage environnemental en France (issu de la loi AGEC), vont dans le même sens. Tout comme les nouveaux règlements Ecodesign ou produits de construction.

« Dans ce faisceau d’initiatives, l’Écolabel européen montre toute sa robustesse, souligne Murielle Gauvain, cheffe de produit Écolabels pour AFNOR Certification. Conçu avec toutes les parties prenantes et régulièrement remis à jour, il se décline catégorie par catégorie » : pas moins de 24 grandes familles, elles-mêmes divisées en produits et services, visibles ici aux côtés de NF Environnement, l’autre signe fort de vertu écologique, géré par AFNOR Certification. Il existe donc un cahier des charges pour les produits d’hygiène et de détergence (lire ici ), un autre pour les produits de bricolage ou de papeterie, un pour le mobilier et les peintures, etc. Sans oublier les services, comme les hébergements touristiques .

Écolabel européen : performance ET environnement

Les référentiels s’appuient sur deux piliers majeurs. D’abord, ils prennent en compte l’ensemble du cycle de vie du produit. La lessive par exemple sera considérée depuis l’extraction des matières premières jusqu’au recyclage du bidon. Une approche holistique, sans angle mort. Autre aspect fondamental : la performance. « Il ne s’agit pas d’orienter le consommateur vers un produit écologique mais moins efficace !, insiste Murielle Gauvain. Depuis sa création en 1992, les critères de l’Écolabel ont été retravaillés en profondeur dans cet objectif. À présent, les références certifiées doivent se montrer au moins aussi performantes que le reste de leur catégorie. Les actualisations régulières des critères permettent d’intégrer les dernières innovations et de rester en phase avec le marché. »

Multicritères et reconnu officiellement par les États membres, l’Écolabel constitue un outil clef pour les professionnels. Une certification obtenue en France sera valide dans les 26 autres pays de l’UE, avec la possibilité d’apposer le fameux logo sur l’emballage ou la vitrine… Et d’attirer de nouveaux clients, sensibles au respect de l’environnement ! De nombreux industriels adaptent d’ailleurs régulièrement leurs formules, modifient des compositions ou changent leurs emballages pour décrocher le précieux sésame, avec un objectif : montrer patte verte.

Unique distributeur français de l’Écolabel en France jusqu’en 2022, AFNOR Certification dispose des accréditations COFRAC pour poursuivre ses audits de labellisation, avec une expérience de plus de trente ans sur ce signe de reconnaissance « Green Deal compatible ». « Nous disposons d’une connaissance approfondie du label, mais aussi de la manière dont il se construit. Nous sommes en effet impliqués auprès de l’écosystème de gouvernance, qui discute et vote les critères : AFNOR Certification apporte à la fois le point de vue de ses clients certifiés et des consommateurs, pour faire évoluer les cahiers des charges », souligne Béatrice Poirier, responsable de la gamme Transition écologique chez AFNOR Certification. Une démarche robuste et globale qui fait de l’Écolabel européen une référence unanimement reconnue.

INFOGRAPHIE

L’Ecolabel en chiffres

La France et le marché de l'Ecolabel
La France et le marché de l'Ecolabel
Chiffres Ecolabel 3
Chiffres Ecolabel 4
  • 95 758 produits et services porteurs de l’écolabel en Europe au 31 mars 2024, dont 13 163 et 444 licences en France
  • La France, 2e marché de l’écolabel dans l’UE en nombre de licences et 3e en nombre de produits (une licence peut couvrir plusieurs produits)
  • 37 486 références de bricolage portent l’écolabel dans l’UE, première famille de produits porteurs
  • 85 licences accordées sur les six derniers mois pour l’hébergement touristique, segment de l’écolabel à la plus forte croissance

(source : Commission européenne)