Intelligence artificielle : 1,2 M€ pour soutenir la normalisation
Dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA) et du plan France Relance, le gouvernement français, entend soutenir les acteurs français de l’intelligence artificielle (IA) en créant, par la démarche d’influence qu’est la normalisation volontaire, les conditions d’accès et de succès de leurs solutions et produits en France et à l’international.
Avions, drones, téléphones, voitures, équipements de sécurité, robots agricoles, capteurs industriels… Tous les secteurs sont ou seront directement impactés en France par l’intelligence artificielle (IA), dont la santé, l’industrie ou encore l’agriculture. L’IA peut déjà effectuer des travaux très minutieux, de façon automatique et à une vitesse souvent inaccessible à l’humain. Les gains de temps engendrés sont conséquents et les coûts peuvent se voir réduits de manière significative.
Demain, tous les systèmes critiques faisant appel à de l’intelligence artificielle devront être évalués, certifiés. Ce besoin de confiance pour accéder aux marchés se dessine progressivement, si l’on en croit les contours de la future réglementation de la Commission européenne sur la question. S’ajoutent à cela les enjeux de souveraineté numérique, qui s’imposent de plus en plus aux sommets des Etats.
Influencer les normes européennes et internationales
Développer des IA de confiance est fondamental. C’est pourquoi le gouvernement français a décidé d’engager 1,2 million d’euros, au titre du Programme d’investissements d’avenir (PIA) et du plan France Relance, pour faciliter la création de normes consensuelles et acceptées à l’échelle mondiale. AFNOR, qui rassemble déjà de nombreux acteurs représentatifs de l’écosystème IA, est chargée d’animer cette mission. Objectif : créer des synergies en France, avec d’autres pays dans le cadre de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) ainsi que d’autres consortiums internationaux.
Cartographie des normes volontaires et standards en général de l’IA, identification de manques et opportunités de faire valoir l’expertise française, animation de travail collectif… Les acteurs impliqués auront la possibilité de promouvoir une vision éthique, sociétale et économique de l’IA de confiance, avec comme objectifs l’intérêt des citoyens et la compétitivité de notre économie. Avec ce Grand Défi, la France ambitionne de se positionner en tant que leader européen en la matière.
Etape essentielle de ce projet : une consultation nationale. Celle-ci sera organisée au début de l’été 2021 pour partager les orientations prises par la France, qui seront consignées dans une feuille de route attendue en février 2022.
« L’ambition est de rassembler tous les acteurs intéressés, avec une plateforme de concertation. Nous y définirons des propositions françaises destinées à être portées à l’échelle européenne, avec des alliés, ainsi qu’à l’échelle internationale. Avec AFNOR, la démarche sera ouverte à tous et cadrée pour développer des standards répondant aux besoins des citoyens, des filières et des industriels », résume Julien Chiaroni, directeur du Grand Défi IA de confiance au Secrétariat général pour l’investissement (SGPI).
Vous souhaitez prendre part à la consultation nationale ? Vous avez jusqu’à la mi-septembre pour y répondre en remplissant ce questionnaire. Un évènement de restitution des résultats sera organisé en octobre 2021, auquel vous serez convié. Le temps de remplissage de ce questionnaire est de 20 minutes environ, vous pouvez répondre aux questions en plusieurs temps, en recliquant sur ce lien. Nous vous conseillons d’y répondre sur ordinateur plutôt que smartphone pour une meilleure fluidité.