Le livre évènement qui interroge sur la contribution de la fonction Qualité à la création de valeur
AFNOR Compétences a organisé le 19 novembre 2015 la quatrième convention interclubs du réseau « Parcours Croisés » rassemblant une centaine de décideurs QSE. L’e-book : Évaluez votre fonction Qualité Sécurité Environnement », que vous pouvez demander ici à recevoir en téléchargement, a été présenté en avant-première.
« Nous avons réussi à engager un beau travail collectif avec les chercheurs de l’IAE de Paris, Université Panthéon- Sorbonne et tous les clubs, pour produire ensemble des réflexions enrichissantes afin de contribuer modestement à la transformation de la fonction QSE qui nous est chère. Tout ceci doit participer à l’émergence de solutions concrètes pour s’inscrire dans la création de valeur, afin de repositionner et faire évoluer la fonction QSE. C’est en cela que « Parcours Croisés » est un lieu de production collective et un véritable réservoir d’idées. »
En introduisant ainsi la quatrième convention interclubs du réseau « Parcours Croisés », Pascal Prévost, directeur général d’AFNOR Compétences, dessinait les lignes de force de l’e-book Évaluez votre fonction Qualité Sécurité Environnement. De « Gardien de conformité » à « Business Partner »… Quels indicateurs de performance retenir ?
Un e-book riche, à télécharger gratuitement
Ce livre est l’aboutissement d’une année de travail. « Notre réflexion s’est tournée sur un champ opérationnel poursuivait Pascal Prévost. Nous nous interrogeons sur comment conduire le projet de transformation de la fonction QSE dans l’entreprise. Comme nous avons travaillé sur les territoires de légitimité avec le précédent ouvrage (NDLR : Capital confiance et performance durable. À qui confier les clés ? ), nous nous sommes cette fois appliqués à interroger le positionnement stratégique que peut avoir la fonction QSE dans l’entreprise. »
Une fonction en chantier
L’après-midi s’est poursuivi par une table ronde offrant à l’assistance une vision nette et précise de la valeur créée par la fonction QSE et de ses modes d’évaluation. Les professionnels vivent une situation contrastée selon le secteur d’activité de leur organisation et son degré de maturité. Comme l’a souligné Patrick Gilbert, directeur du master Management à l’IAE de Paris, « la qualité est reconnue et appréciée par tout le monde mais elle est victime de son succès au point d’être quasiment diffuse dans certaines entreprises. Plus généralement, on constate que les fonctions transverses sont entrées dans une phase de redéfinition voire de grande transformation. Mais la fonction QSE me semble plus que les autres tiraillée entre la technique et le politique. De là, peut-être, la difficulté d’évaluer sa propre contribution à la performance. Sans oublier le nombre des parties prenantes qui n’a cessé de s’accroître avec des besoins différents voire divergents. En fait, la fonction QSE est entrée non seulement dans une redéfinition de son rôle mais aussi de son périmètre d’action. »
La question de la légitimité de la fonction QSE a été posée, notamment pour revendiquer un positionnement plus stratégique au sein de l’organisation. Pour Christine Triomphe, maître de conférences à l’IAE de Paris, « Toute fonction dans l’entreprise peut revendiquer son impact stratégique. Toutes peuvent poser la question : où va-t-on ? Et y répondre par un « comment » qui lui est propre ! La fonction qualité a des atouts comme celui de résoudre les problèmes. Ce qui lui donne une forte légitimité pour jouer un rôle de conseil. Non seulement sur les processus opérationnels mais aussi au service des autres fonctions supports avec une vision plus générale, voire généraliste. »
Jean-Paul Vaurs, anciennement directeur qualité et sécurité des SI chez GFI Informatique, a témoigné de son expérience. « Initialement, chacun avait pour habitude de travailler en « silo », ce qui permettait d’envisager une piste de progrès importante au niveau de la coordination d’ensemble. L’interactivité entre les parties prenantes n’était pas formellement coordonnée, il n’y avait pas de dynamique de co-construction, ce qui était un frein à la réussite commune. Nous avons décidé de fonctionner en mode processus, afin d’évaluer, en amont, l’énergie, les risques, les besoins, les priorités. (…) Nous nous sommes appuyés sur notre expérience ISO 9001 comme base de départ pour présenter, aux parties prenantes, un processus simplifié d’intégration d’entreprise acquise. »