Microbiologie alimentaire : une méthode normalisée pour détecter la salmonelle
Œufs, produits laitiers, viandes peu cuites… La bactérie salmonelle peut se trouver dans certains produits alimentaires. Les symptômes sont bénins pour la plupart des consommateurs (Nausées, douleurs abdominales, diarrhées, etc.), mais ils peuvent conduire à des infections plus graves chez les jeunes enfants, les seniors, les personnes immuno-déficientes.
Pour éviter tout risque sanitaire, il y a les laboratoires spécialisés en microbiologie alimentaire. Avant que le produit alimentaire soit distribué ou commercialisé, ils l’analysent et mesurent la concentration en bactéries néfastes.
Mais encore faut-il que ces laboratoires se basent sur des méthodes d’analyses à la fois fiables, performantes et reconnues. C’est là que la normalisation volontaire intervient !
Salmonelle : une méthode unique de recherche
Publiée en avril 2017, la norme volontaire européenne et internationale EN ISO 6579-1 propose une méthode validée de recherche des salmonelles dans les aliments, échantillons environnementaux et de production primaire (poussière, surfaces…). Mode opératoire écrit par les professionnels pour les professionnels, la norme décrit chaque étape essentielle à la bonne recherche des salmonelles : choix de l’échantillon, essais biochimiques et tests de sérotypage, interprétation des réactions obtenues…
Comment préparer l’échantillon pour l’essai ? Quels matériels utiliser ? Là aussi, la norme volontaire EN ISO 6579-1 recommande des bonnes pratiques pour détecter la plupart des souches de salmonelle de manière efficace. Les critères de performance délivrés se basent sur des essais inter-laboratoires, validés.
Jusqu’à présent, trois méthodes normalisées étaient disponibles : la norme internationale ISO 6585 pour détecter la bactérie salmonelle dans le lait et les produits laitiers, l’ISO 6579 pour les autres aliments et aliments pour animaux et son annexe D pour les échantillons de l’étape de production primaire.
Ces trois protocoles sont désormais regroupés au sein de la norme EN ISO 6579-1. Plusieurs années de travail ont été nécessaires pour combiner ces méthodes, les mettre à jour dans le but d’intégrer les évolutions scientifiques et techniques de l’analyse microbiologique, et compléter les caractéristiques de performance de la méthode.
Les laboratoires disposent ainsi d’une seule et même méthode donnant des lignes directrices et bonnes pratiques approuvées par consensus.
> Découvrir les travaux de la commission de normalisation « Microbiologie alimentaire »…
© Adobestock/nobeastsofierce