Nanotechnologies : AFNOR s’associe aux recherches du projet européen NanoReg2
Après une première réunion de lancement en octobre dernier à Paris, AFNOR et ses partenaires du projet de recherche NanoReg2 pour le développement de nanomatériaux plus sûrs se retrouvent le 10 mars à Bilbao.
Les choses sérieuses commencent pour les 38 partenaires du projet de recherche européen NanoReg2 emmenés par l’Ineris (Institut National de l’Environnement industriel et des Risques). Dans ce consortium, qui se retrouve le 10 mars à Bilbao – six mois après avoir lancé ses travaux à Paris -, figure AFNOR, en tant qu’organisme référent dans le domaine de la normalisation.
Nanotechnologies, matières premières critiques, usine du futur… Les technologies émergentes posent la question des normes, non pas au sens réglementaire, mais au sens des normes volontaires que les parties prenantes sont invitées à élaborer, ensemble, pour parler un langage commun. C’est le cas dans le domaine des nanotechnologies, pour lequel AFNOR a été conviée à intégrer un consortium européen. « La Commission européenne, qui a alloué une enveloppe de 10,6 millions d’euros au projet NanoReg2 dans le cadre de son programme-cadre Horizon 2020, apprécie que les instances de normalisation soient au tour de table : elles apportent la garantie que les nouvelles technologies pourront pénétrer plus facilement le marché et que des bonnes pratiques seront établies », indique Emilie Langlois-Bertrand, secrétaire de la commission de normalisation « Nanotechnologies » et cheffe de projet normalisation chez AFNOR.
« SAFER BY DESIGN »
En matière de nanotechnologies, la normalisation volontaire est requise surtout pour cadrer les protocoles de mesure et traiter des aspects d’hygiène, santé et sécurité des nanomatériaux élaborés, mis sur le marché, et éventuellement disséminés dans l’environnement. L’enjeu majeur est de mieux connaître leur impact sur les milieux naturels et la santé humaine. « Si toxicité il y a, par exemple dans l’eau, seuls des protocoles de mesure normalisés permettront de pouvoir comparer les résultats obtenus par différents laboratoires, et cela, partout dans le monde », souligne Emilie Langlois-Bertrand. L’angle du projet NanoReg2 est d’ailleurs le « Safer By Design », c’est-à-dire le développement de nanomatériaux qui soient plus sûrs dès leur conception. En ce sens, le « Safer By Design » est décliné en trois axes : des produits plus sûrs, des productions plus sûres et des usages plus sûrs.
Dans cette optique, « notre travail consistera à présenter un état de l’art des normes existantes utiles pour le projet, imaginer de nouveaux sujets propres à la normalisation, et proposer des idées de révision de normes volontaires existantes », conclut Emilie Langlois-Bertrand.
> En savoir plus sur la commission de normalisation AFNOR sur les nanotechnologies…
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- 24 juillet, 2020
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