Normalisation de la RFID : bien plus qu’un saut de puce
Cartes bancaires sans contact, titres de transport, antivols sonnant aux portiques des magasins d’habillement… La technologie RFID (pour Radio Frequency Identification) est partout dans nos vies. Celles et ceux qui s’en servent vous le diront : elle fait gagner du temps grâce à une lecture rapide et fiable des données. Mais elle évolue vite, au regard des besoins en traitement de la donnée et de respect de la vie privée. Se pose également la question de l’occupation du spectre de radiofréquences.
Les normes volontaires qui ont permis aux concepteurs et aux utilisateurs de cette technologie d’utiliser des protocoles communs sont donc à compléter, et parfois à réviser. Actuellement, 27 normes volontaires internationales sont en cours de conception pour faire évoluer la multitude d’applications de la technologie RFID et répondre aux usages spécifiques de chacune. En France, ces normes, ce sont les professionnels qui les conçoivent, au sein d’une commission AFNOR dédiée. C’est de cette même commission que sont sorties les normes sur les codes-barres ou, plus récemment, sur le design des QR codes comme ceux de nos passes sanitaires.
RFID : faire évoluer la technologie
« Tous les cas d’usage ont leurs limites technologiques. Il est important d’inviter les acteurs du domaine, utilisateurs compris, à faire part de leur retour d’expérience » précise Claire Delabre-Chagué, cheffe de projet chez AFNOR responsable du pôle mobilité et énergie. Une première série d’idées seront mises sur la table à l’occasion de la web-conférence AFNOR organisée sur ce sujet le 24 septembre 2021. « Chaque nouvelle discussion pourrait soulever de nouvelles contraintes qui déboucheront sur une nouvelle norme. Cela s’est vu par le passé : avec les premières générations de ‘RFID tags’ (les étiquettes incorporant la puce), il était très complexe de réaliser correctement un inventaire. En effet, une même information pouvait être scannée plusieurs fois, faussant totalement le résultat. L’ajout de nouvelles normes a permis de mettre au point une nouvelle génération de puces qui a résolu le problème », indique Jean-Christophe Gilbert, responsable de la technologie AIDC (saisie automatiques des données) chez GS1 France et président de la commission AFNOR.
C’est donc dans un intérêt commun que cette table ronde souhaite réunir un maximum d’acteurs et d’utilisateurs de la RFID venus de tous les secteurs, de l’industrie à la logistique en passant par la grande distribution, les transports… Une mobilisation du plus grand nombre permettra à la RFID de faire bien plus qu’un saut de puce !