Qualiblag, un nouveau label pour l’humour en entreprise
Ce 1er avril, AFNOR Certification présente Qualiblag, un nouveau label pour les entreprises déployant un système de management de l’humour (SMH) qui liste ce sur quoi il est recommandé – ou au contraire déconseillé – de plaisanter à la machine à café.
« Ce qui fait l’attractivité d’une entreprise, c’est certes la qualité de ses prestations. Mais c’est aussi l’ambiance qui y règne. Nos collaborateurs et nos dirigeants aiment manier l’humour. C’est pourquoi nous avons fait reconnaître le haut niveau humoristique de notre organisation par un label. » Jean-Michel Cabillaud, responsable QSE d’une entreprise de conditionnement de poisson pané, résume à lui seul l’argumentaire qui a présidé au lancement d’un nouveau signe de reconnaissance, le label Qualiblag. Label qui a lui d’ailleurs ouvert les portes de donneurs d’ordres prestigieux comme le festival d’humour de Montreux, à qui l’entreprise fournira 100 000 bâtonnets de colin (aux normes Afnor) à tremper dans les cocktails de début de spectacle.
Déployé par AFNOR Certification ce 1er avril, le label Qualiblag repose sur un référentiel élaboré par les professionnels de l’humour, listant les « do & don’t » de l’humour en entreprise. L’apposition de peaux de banane au sol est ainsi jugée inappropriée (en particulier dans l’industrie de la porcelaine), à la différence de la pose de coussins péteurs ou de l’accrochage de poissons en papier dans le dos, qui conduisent au niveau 1 du label (« débutant »). Le niveau 3 du label (« exemplaire ») récompensera les partisans de l’autodérision, et on sait combien ils sont rares… Pour ceux-là, aucun risque de « fun-washing » !
Des référents humour à désigner dans chaque filiale et entité
Mais surtout, le référentiel décrit l’organisation à bâtir en interne pour s’assurer que le niveau des blagues s’améliore continuellement, avec indicateurs de suivi à remonter au comex. La progression annuelle du taux de collaborateurs sachant répondre correctement, sur l’intranet, aux devinettes « monsieur et madame X ont un fils » pourra être l’un de ces indicateurs. Le référentiel invite aussi à désigner un ou une référente SMH dans l’entreprise, personne qui devra endosser le costume du pilote de processus par-dessus son costume de clown. Car, nonobstant la frivolité du sujet, manager un SMH n’est pas à prendre à la légère. « Nous devons dialoguer très sérieusement avec l’auditeur qui vient sur place vérifier si le référentiel est bien appliqué, lui présenter des éléments de preuve sans trop rigoler, et surtout ne pas lui faire de blagues par respect pour son impartialité. C’est une posture difficile à trouver », témoigne Jean-Michel Cabillaud.
A bien travailler aussi : la désignation de référents SMH dans chaque département ou filiale. « Ne choisissez pas les plus drôles, car ce ne sont pas toujours les plus futés. Et ces personnes ont vite fait de bâcler leur reporting en y mettant des chiffres invraisemblables, sous prétexte que c’est rigolo », conseille notre responsable. Vous voulez soigner votre image de marque et votre capital sympathie ? Contactez-nous pour programmer un audit !