La transformation numérique et la digitalisation de l’économie mettent en œuvre des technologies consommatrices d’énergie, essentiellement d’électricité : réseaux et terminaux informatiques, infrastructures de stockage des données, solutions de pilotage automatisé, applications et systèmes d’intelligence artificielle et de protection contre les cyber-menaces, etc.
Or, on sait aujourd’hui que le numérique contribue à hauteur de plusieurs points de pourcentage à l’émission de gaz à effet de serre.
Ainsi, bien qu’il évite et remplace certaines pollutions, par exemple l’impact environnemental lié à la fabrication et l’utilisation de papier, le numérique en génère d’autres et doit, lui aussi, participer à l’effort de décarbonation. Paru en 2022, le guide AFNOR Spec 2201 donne des clés pour éco-concevoir des services numériques, en passant tout en revue sur l’ensemble du cycle de vie.
Les datacenters (centres de données, en français) sont particulièrement concernés. Lieux de conservation physiques des données numériques, ils abritent des serveurs qui consomment de l’électricité en grande quantité, 24 heures sur 24, avec l’effet Joule que cela entraîne : il se dégage de la chaleur, qu’il faut évacuer sous peine de dégrader le matériel. La chaleur est neutralisée l’aide de puissants systèmes de climatisation… eux aussi consommateurs d’électricité. Pour réduire l’impact, il existe plusieurs leviers d’action :
L’efficacité énergétique d’un datacenter a sa propre unité de mesure, le PUE (Power Usage Effectiveness), dont la méthode de calcul est décrite dans la série des normes ISO/IEC 30134. Le secteur du numérique est mis à contribution dans le cadre du plan de sobriété énergétique du gouvernement français.
Par ailleurs, la Commission européenne a adopté, le 14 mars 2024, un règlement mettant en place un système de notation de durabilité des centres de données. Ce texte définit les informations que les centres d’une puissance informatique installée de plus de 500 kW doivent fournir à la base de données européenne. Il cite la norme EN 50600-4-2 comme source pour obtenir la définition et la méthode de calcul de la consommation totale d’énergie («EDC», en kWh).
Une dynamique de sobriété passe par un suivi fin des consommations. AFNOR Energies met à votre disposition sa plateforme de monitoring, afin de suivre votre performance énergétique, d’observer l’impact de vos actions d’amélioration point par point et de les adapter en fonction de vos résultats.
Les hébergeurs de données et exploitants de datacenters ont aussi à leur disposition la certification ISO 50001, pour montrer qu’ils sont engagés dans une démarche d’amélioration continue de leur management de l’énergie.
Un sésame précieux lorsque dans un appel d’offres, un donneur d’ordres, en particulier public, exige d’eux la preuve de bonnes pratiques énergétiques, en plus d’une preuve de sécurité informatique !