Nombreuses sont les sources d’énergie renouvelable, aussi bien pour fabriquer de la chaleur, du froid ou de l’électricité, pour les besoins de l’industrie, du bâtiment, des services ou des transports.
Et nombreuses également sont les difficultés pour les développer !
Pourtant, le recours massif aux énergies renouvelables est, aux côtés de la sobriété et de l’efficacité énergétiques, un des piliers de la transition énergétique. Pour développer à grande échelle les infrastructures de production et de distribution reposant sur les énergies renouvelables, il y a des bonnes pratiques à appliquer et un capital confiance à installer.
Une source d’énergie est dite renouvelable quand elle sollicite une ressource naturelle locale disponible sans limites : vent (énergie éolienne), soleil (thermique pour faire de l’eau chaude, photovoltaïque pour faire de l’électricité), bois, algues et biomasse (orientés vers la combustion pour faire de la chaleur et/ou de l’électricité, vers la méthanisation pour faire du biogaz), eau des mers, des nappes phréatiques et des cours d’eau (barrages hydrauliques, géothermie, énergie hydrolienne des courants, énergie marémotrice des marées, énergie houlomotrice de la houle, etc.).
En cela, elles s’opposent aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui ne sont ni issues de ressources naturelles (au sens où elles sont le fruit d’un processus naturel ayant demandé un temps très long), ni locales, ni illimitées, ni climatiquement neutres.
Les énergies renouvelables sont toutes rangées dans la catégorie des énergies décarbonées car, à l’exception des fuites de biogaz non maîtrisées, leur exploitation ne génère pas d’émissions de CO2 (le principal gaz à effet de serre, responsable du dérèglement climatique) dans une quantité supérieure à celle que la ressource a séquestrée. Ainsi, brûler de la biomasse (dans une installation correctement équipée) revient à libérer dans l’atmosphère le carbone que cette biomasse a préalablement capté pour sa croissance. Pour l’éolien et le solaire, aucun atome de carbone n’intervient dans la production d’énergie, si l’on met de côté ceux qui ont été nécessaires pour fabriquer les équipements.
Une seule source d’énergie peut se revendiquer décarbonée sans être renouvelable : le nucléaire. Le nucléaire utilise une ressource minière non renouvelable, l’uranium, mais sans libérer de CO2 dans l’atmosphère lors du processus de fission – à l’exception des panaches de vapeur d’eau des tours de refroidissement. C’est ce qui vaut à la France et ses 56 réacteurs un mix électrique peu carboné.
La feuille de route française retient les énergies renouvelables comme l’un des axes pour parvenir à l’objectif européen de réduire d’au moins 55 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 :