Aujourd’hui, rien ne distingue visuellement une armoire écoconçue d’une armoire à fort impact environnemental. Certes, il existe des écolabels (NF Environnement, écolabel européen), mais ils n’identifient que les meilleurs éléments d’un segment de marché (pas plus de 20 %). Pour aider le consommateur à orienter ses choix et limiter le greenwashing, les pouvoirs publics encouragent l’utilisation d’une nouvelle forme d’étiquetage écologique : l’affichage environnemental.
Affichant une seule appréciation, synthétisée sous forme de score, cet étiquetage vise à consommer plus responsable, en permettant de comparer aisément les produits. Fruit d’une démarche volontaire, l’affichage environnemental incite aussi producteurs et distributeurs à se démarquer de la concurrence en communiquant la performance environnementale de leurs produits et à valoriser leurs efforts d’écoconception. La loi de transition écologique pour la croissance verte de 2015 en a réaffirmé le principe. Le gouvernement détaille la démarche ici. En 2020, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire a conforté l’affichage environnemental comme démarche volontaire, prévoyant une expérimentation de 18 mois sur plusieurs secteurs pilotes :
Concrètement, l’affichage environnemental se présente sous la forme d’un logo constitué d’une planète bleue, accompagnée du libellé « Impact environnemental » et d’une note A, B, C, D, E. Facilement identifiable, il offre aux consommateurs une information fiable, objective et comparable. La notation s’apparente à celle du Nutriscore pour l’alimentation et à l’étiquette énergie pour l’électroménager ou les annonces immobilières.
Le système de notation suit une méthodologie précise. La note attribuée est une synthèse des principales atteintes à l’environnement du produit, calculées sur l’ensemble du cycle de vie (ACV), depuis l’extraction des matières premières à son élimination, en passant par sa distribution et son utilisation. Certains de ces indicateurs (sous leur forme simplifiée) peuvent accompagner le logo et préciser la notation. Seul l’impact sur le climat est pris en compte pour toutes les catégories. Il correspond aux émissions de gaz à effet de serre, exprimées en eqCO2. Les autres critères environnementaux sont propres à la catégorie de produits ou service concernée. Outre le bilan carbone, le score d’un hôtel, par exemple, prend en compte la consommation d’eau, l’épuisement des ressources énergétiques et le recours à des produits biologiques et écolabellisés (notamment pour le petit déjeuner).
Preuve de l’engouement pour ces démarches, plusieurs acteurs privés ont développé leurs propres méthodologies d’affichage environnemental. C’est le cas notamment de la marque de cosmétiques Pierre Fabre, qui a développé le Green Impact Index et l’a soumis à vérification par AFNOR Certification pour en valider la robustesse et la crédibilité.
Au lancement de l’affichage environnemental, l’ADEME a désigné AFNOR Certification comme organisme de référence pour qui avait besoin de faire vérifier sa méthodologie de calcul. AFNOR Certification a ainsi accumulé une expérience précieuse pour aider les metteurs en marché à consolider leurs allégations sur l’étiquette et les rendre ainsi encore plus crédibles. Ce savoir-faire vous sera aujourd’hui utile pour :