L’écoconception (ou éco-conception, en deux mots) d’un produit, d’un service ou d’un système de production constitue un axe majeur de réduction à la source des impacts sur l’environnement. L’écoconception vise à intégrer, dès la conception d’un bien, les conséquences écologiques de sa fabrication à chaque étape de son cycle de vie : extraction des matières premières, production, distribution, utilisation et fin de vie. 80 % des impacts environnementaux d’un produit sont en effet déterminés pendant sa phase de conception. BTP, mécanique, chimie, mobilier, textile et emballage sont les principaux secteurs industriels développant des produits écoconçus.
L’écoconception peut se traduire concrètement par des économies de matière (par allègement) ou d’énergie consommée, par optimisation de la chaîne logistique (taux de remplissage des camions, chaîne du froid), ou de moindres quantités de déchets à traiter. Le passage d’une conception multi-matériaux à une conception mono-matériau est aussi un axe d’écoconception : à matériau unique, geste de tri simplifié et recyclage facilité.
C’est ainsi qu’une grande marque de charcuterie a remplacé les différents types de plastiques qui constituaient sa barquette de jambon pour la rendre mono-matériau, et plus facile à recycler. Citons aussi ces sachets de thé 100 % compostables, composés uniquement de pulpe de bois issu de forêts durablement gérées et dépourvus d’étiquette, de ficelle et d’agrafe.
Le Commissariat général au développement durable (CGDD) estime que les réductions d’impacts environnementaux d’un produit écoconçu sont couramment comprises entre 10 et 40 % sur une douzaine d’indicateurs. La réduction d’impact environnemental peut aller jusqu’à 70 % pour certains biens de consommation.
Dans une démarche d’écoconception, l’analyse des impacts sur l’environnement s’établit à partir de différents critères : contribution au changement climatique, pollutions et nuisances, érosion des sols, acidification des milieux, biodiversité… Une méthode globale qui demande de bien maîtriser l’exercice de l’analyse de cycle de vie (ACV) et qui inscrit pleinement l’écoconception dans une démarche d’économie circulaire.
Pour rendre crédible son implication auprès des consommateurs et des parties prenantes, une entreprise peut faire certifier ses produits écoconçus, à l’aide d’une certification produit (NF Environnement, Écolabel européen). Elle peut aussi choisir l’évaluation AFAQ Eco-conception, qui s’intéresse davantage au management du projet qu’au résultat final, et démontre ainsi l’effort consenti en termes d’organisation et de moyens dans le processus d’écoconception. L’évaluation AFAQ Eco-conception débouche prend la forme d’une note sur 1 000 points, reflétant donc une échelle de maturité, accordée à la suite d’une évaluation indépendante. Vous pouvez télécharger gratuitement le guide d’AFNOR Certification qui la présente dans le détail. Enfin, bon à savoir : les PME et TPE qui font leurs premiers pas en écoconception peuvent bénéficier d’une aide financière, au titre du dispositif Tremplin de l’ADEME, adossé au plan de relance.