Selon l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte (Onemev), près de quatre millions de personnes exercent un « éco-métier » en France, un emploi en lien avec l’environnement. 3,7 millions de personnes exercent des métiers dits « verdissants ». Ils n’ont pas forcément de lien direct avec la protection de l’environnement. Cependant, ils prennent en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans leur pratique. Plus de la moitié des effectifs se concentrent dans les activités liées aux transports et au bâtiment (performance énergétique, diagnostic amiante, étanchéité, isolation thermique, etc.). Le reste se répartit entre l’agriculture-sylviculture, l’industrie, l’entretien des espaces verts, le tourisme, le commerce, la recherche…
140 000 professionnels occupent l’un des 215 métiers « verts » listés par l’Onemev. Selon cet organisme, leur « finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement ». Principales filières : la production et la distribution d’énergie et d’eau (43 %), l’assainissement et le traitement des déchets (36 %). Les métiers en lien avec l’économie circulaire (ACV, écoconception, etc.) connaissent aussi depuis quelques années un essor important. Tous ces métiers sont accessibles du CAP à bac + 5. Mais quelle que soit leur formation initiale, les professionnels de l’environnement sont tenus de se former en permanence pour suivre les évolutions techniques, normatives et réglementaires.
Pour animer un système de management environnemental, les entreprises s’appuient sur des responsables QSE (qualité, sécurité, environnement), des ingénieurs environnement et des techniciens environnement. Le responsable environnement, souvent ingénieur, a pour mission de minimiser l’impact des activités de son entreprise sur la nature, tout en préservant leur production et leur rentabilité. Pour y parvenir, il veille à l’application de la réglementation et au respect des normes environnementales (ICPE, règlement REACH, loi sur l’eau, ISO 14001, etc.). Il conçoit, pilote et met en œuvre la politique opérationnelle de l’entreprise en matière d’environnement. Il mesure l’impact des méthodes de production sur l’environnement et propose des solutions afin d’optimiser les matériels, les procédures, le transport, le traitement des flux et des déchets… Doté d’un solide bagage technique, le responsable environnement se doit d’être crédible vis-à-vis des responsables de la fabrication et dans les ateliers. Il doit aussi savoir persuader dirigeants et personnel de la pertinence des actions à mettre en œuvre.
Dans les grandes entreprises, le responsable environnement est secondé par des ingénieurs environnement (bac +5) et des chargés de mission experts d’un domaine (thermique, déchets, gaz à effet de serre, etc.). Les équipes comprennent aussi des techniciens environnement (bac +3), qui exercent des tâches plus ou moins spécialisées selon la taille de l’entreprise et le secteur d’activité : recyclage des déchets, sites et sols pollués, qualité de l’air intérieur, hygiène et propreté, etc. Un technicien doit connaître les normes et les appliquer scrupuleusement sur le terrain.
Enfin, une entreprise peut faire appel à un auditeur environnement. Ce professionnel réalise des audits, soit au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille (audits internes), soit pour le compte d’organisations tierces (audits de tierce partie pour l’obtention ou le renouvellement de la certification ISO 14001 notamment). Dans le cas d’un audit de SME, il a pour mission de vérifier si la façon qu’a l’entreprise de piloter sa politique environnementale est conforme aux bonnes pratiques, en particulier à la norme ISO 14001. Il doit ainsi maîtriser ce référentiel sur le bout des doigts, et se former pour cela.