Mettre en place un système de management de l’énergie (SMEn) selon la norme ISO 50001 permet d’identifier des gisements d’économies d’énergies souvent insoupçonnés. Et participe ainsi à l’amélioration de la performance environnementale de l’organisation.
La lutte contre le changement climatique est une clé de voûte de la transition écologique. Limiter la hausse des températures à 2 °C d’ici à 2100 implique d’éradiquer progressivement les énergies fossiles et de les remplacer par des énergies renouvelables. Or, celles-ci ne couvrent encore que 14 % de la consommation d’énergie finale en France. En attendant qu’elles montent en puissance, et en préalable, il est impératif d’améliorer l’efficacité énergétique des équipements, des procédés et des bâtiments : il faut consommer moins, à service rendu égal.
La réglementation européenne oblige les entreprises de plus de 250 salariés ou dont le chiffre d’affaires dépasse 50 M€ à réaliser des audits énergétiques tous les quatre ans. En parallèle, la loi ELAN de 2018 impose aux occupants des bâtiments de 1 000 m² abritant des activités tertiaires d’économiser 40 % d’énergie d’ici à 2030 par rapport à 2010, puis 50 % en 2040 et 60 % en 2050.
Le GHG Protocol (Green House Gas Protocol) est le plus ancien référentiel de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il a servi de base à la norme NF EN ISO 14064 « Quantification et rapport des émissions de gaz à effet de serre pour les organisations ». Il distingue trois grands groupes d’indicateurs tout au long de la chaîne d’approvisionnement :
Pour se mettre en ordre de marche, il est vivement conseillé de mettre en place un système de management de l’énergie (SMEn). Cette gestion méthodique mise avant tout sur la sobriété et l’efficacité énergétiques, selon l’adage : « La meilleure énergie est celle que l’on ne dépense pas. » L’application de la norme volontaire ISO 50001 facilite cet exercice, car elle explique comment s’organiser pour que les économies d’énergie se concrétisent dans la durée. Le texte a été révisé en 2018 pour tenir compte de l’état de l’art en matière de collecte des données de consommation et de mesure de l’amélioration de la performance énergétique.
Outil de pilotage stratégique, comme le SME pour l’environnement avec l’ISO 14001, le SMEn démarre par une évaluation des différents usages énergétiques. Il suppose de déployer un plan de comptage (mesure, collecte des données, analyse, suivi), de nature à identifier les pistes d’amélioration, par exemple la prise en compte de l’efficacité énergétique dans les achats de produits et d’équipements. Une fois les mesures simples et les plus facilement génératrices d’économies engagées, le SMEn permet d’évoluer vers des opérations plus élaborées portant sur l’ensemble du système de production. Tous les résultats étant quantifiables, l’intérêt d’un SMEn est de pouvoir hiérarchiser les différentes actions possibles en fonction de la capacité financière de l’entreprise, mais aussi du contexte et des objectifs qu’elle s’est donnés.
Démarche volontaire, le SMEn peut conduire à la certification AFAQ ISO 50001, qui prouve à des tiers que l’effort engagé n’est pas une auto-déclaration et conduira bien à faire des économies d’énergie, grâce aux bonnes pratiques identifiées dans la norme. A noter : les grandes organisations qui disposent d’une certification ISO 50001 en cours de validité n’ont pas besoin de réaliser l’audit énergétique réglementaire. Vous pouvez retrouver toutes nos prestations de normalisation, de veille normative et réglementaire, de formation et de certification dans notre dossier spécial Energie.