(Mise à jour : le 7 janvier 2022 à 10h)
Le masque barrière est un masque en tissu, lavable, destiné au public pour favoriser une protection collective. Son usage n’exonère aucunement l’utilisateur de l’application systématique des gestes barrières et du respect de distanciation physique. Selon l’AFNOR Spec S76-001, il existe deux catégories de masques barrières :
Le Haut conseil de santé publique a recommandé, en janvier 2021, de privilégier des masques filtrant au moins 90 % des particules de 3 microns (catégorie UNS 1). Une mesure reprise dans un décret du 27 janvier 2021, qui demande aux fabricants ayant opté pour un seuil de filtration de 70 % (catégorie 2) d’informer le consommateur que ces masques ne répondent pas aux prescriptions des autorités sanitaires. AFNOR recommande donc d’éviter les masques UNS 2, et a fortiori ceux qui, faute d’avoir été conçus en série et testés en bonne et due forme, ne peuvent revendiquer leur appartenance à une catégorie ou à une autre.
Les masques en tissus de catégorie 1 élaborés selon l’AFNOR Spec S76-001 assurent une filtration d’au-moins 90 % de ces particules et sont donc recommandés. Le niveau de protection qu’ils proposent est proche, voire supérieur selon les modèles, à celui proposé par des masques chirurgicaux. D’autant que l’AFNOR Spec S76-001 leur permet de remplir les autres critères techniques requis dans le décret pour être commercialisés, sous l’appellation UNS 1 :
Dans son avis de janvier 2021, le Haut conseil de santé publique ne recommande pas, pour le grand public, le port de masque FFP, qui est un appareil de protection respiratoire (norme NF EN 149) à usage unique. Le HCSP renouvelle cette position dans un avis du 7 janvier 2022, rejetant l’idée d’une protection supplémentaire (même pour les enseignants) du fait de l’inconfort généré.
Ce type de masque est destiné à protéger celui qui le porte à la fois contre l’inhalation de gouttelettes et des particules en suspension dans l’air, qui pourraient contenir des agents infectieux. Son port est plus contraignant (inconfort thermique, résistance respiratoire) que celui d’un masque chirurgical. Il existe trois catégories de masques FFP, selon leur efficacité (estimée en fonction de l’efficacité du filtre et de la fuite au visage). Ainsi, on distingue :
Les masques chirurgicaux peuvent être portés car, toujours selon le Haut conseil de santé publique, ils assurent un niveau de filtration d’au-moins 90 %, comme les masques en tissus de catégorie 1 élaborés selon l’AFNOR SPEC S76-001.
Ces deux types de masque favorisent la protection collective. Ils sont destinés à éviter la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque. Ils protègent également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis. En revanche, ils ne protègent pas contre l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air, comme le permettent les masques FFP.
Oui. Pour le grand public, les autorités n’ont pas fait évoluer leurs consignes à l’apparition des variants Delta puis Omicron. Quelles que soient les circonstances (au travail, à l’école, sur la voie publique, dans les transports, etc.), il n’apparaît pas nécessaire de troquer son masque barrière de catégorie 1 contre un masque FFP2 sous prétexte que celui-ci protège davantage. Dans un avis du 7 janvier 2022, le Haut conseil de santé publique ne recommande pas, pour le grand public, le port d’un masque FFP, qui est un appareil de protection respiratoire à usage unique relevant de la catégorie des EPÏ (équipements de protection individuels) et concerné par la norme NF EN 149. De même, contre les variants, les masques chirurgicaux peuvent toujours être portés car, toujours selon le Haut conseil de santé publique, ils assurent un niveau de filtration d’au-moins 90 %, comme les masques en tissus de catégorie 1 élaborés selon l’AFNOR SPEC S76-001.
Porter deux masques couche sur couche peut améliorer la filtration, si les étoffes sont différentes. En revanche, cela posera certainement un problème de respirabilité, rendant difficile de supporter le masque lors d’une discussion, d’une marche plus ou moins rapide par exemple. Ainsi, en portant un tel masque, la personne s’expose au risque de devoir l’enlever, par inconfort, sans être en mesure de se laver les mains, ou d’en mettre un nouveau, donc en s’exposant à un risque de contamination.
Malgré leur bonne capacité filtrante, ces types de filtres ne répondent pas à l’exigence du paragraphe 5.1.8 « Innocuité de l’air inhalé ». En effet, ces matériaux sont susceptibles de libérer des substances irritantes pouvant causer un risque d’allergie (en particulier de crises d’asthme grave) et/ou de toxicité. De plus, ces types de filtres ne présentent pas de bons résultats en termes de respirabilité.
Un décret du 27 janvier 2021 demande aux fabricants de masques en tissu revendiquant, après essais, filtrer 90 % des particules de 3 microns, d’indiquer « de manière visible, lisible et facilement accessible » que ces masques répondent aux prescriptions des autorités sanitaires. Un masque en tissu de catégorie 1, élaboré selon l’AFNOR SPEC S76-001, assure ce niveau de protection.
Si vous avez-vous-même fait votre masque en 2020, de manière artisanale, vous n’avez pas la garantie absolue que celui-ci soit suffisamment performant. La prudence recommande donc d’opter pour un nouveau masque, fabriqué par un industriel et testé par un laboratoire, et qui indique être de catégorie 1.
Le document AFNOR Spec peut s’appuyer sur différentes combinaisons d’étoffes, qui ont fait l’objet d’essais dont les résultats sont accessibles ici. Les retours d’expériences d’artisans et de particuliers avertis nous permettent de partager avec vous des recommandations complémentaires, afin de faciliter le choix des matériaux à partir du critère d’accessibilité (disponibilité, prix). Ce que l’on peut conseiller :
Pour réaliser un masque de catégorie 1 (90 % de filtration) :
Plus technique :
A défaut d’avoir accès à ces étoffes, misez sur la complémentarité : le filtre est plus efficace si l’on choisit trois étoffes différentes
Pour estimer la densité surfacique d’un morceau d’étoffe :
Exemple :
Le coton d’un torchon de cuisine en coton de dimensions (50 x 70 cm) qui pèse 80 grammes a une densité surfacique de 80 / 0,50 x 0,70 = 228 g/m²
Ce qui est déconseillé :
L’assemblage coton/ouatine/coton ne semble pas apporter les performances attendues. Le jean, la toile cirée et le tissu enduit sont également à éviter pour des raisons de respirabilité. Niveau faisabilité, le jersey est à écarter également. Dans la perspective des chaleurs d’été : évitez d’utiliser la polaire et la cretonne rugueuse. Le site « Que choisir » donne également des conseils accessibles ici sur les tissus à privilégier pour confectionner un masque grand public.
Le document AFNOR Spec – Masques barrières propose, depuis le 28 avril, des patrons pour élaborer des masques pour les enfants de plus de 7 ans. Ce seuil a été défini en suivant les recommandations des médecins réunis par AFNOR, dans le cadre du travail collectif réalisé par près de 150 experts.
Celui ou celle qui suit les recommandations de l’AFNOR Spec – Masques barrières peut apposer la mention « Masque barrière AFNOR SPEC S76-001 », comme l’autorise la spécification sur les masques barrières (partie 7 – Marquage et notice d’information). Cette mention peut apparaître sur la notice, l’emballage ou le masque. Les industriels fabriquant des masques en série peuvent quant à eux aller plus loin en s’engageant dans un processus de certification NF.
L’effort physique demande de pouvoir respirer aisément, chose que le port d’un masque – barrière ou autre – gêne indubitablement. Toutefois, AFNOR a mis à disposition, pour les industriels du textile, un document donnant des exigences minimales pour concevoir des masques barrières à usage sportif conciliant protection, stabilité et respirabilité, le guide AFNOR SPEC S70-001 téléchargeable librement. Spécifiant, entre autres, les méthodes d’essais, le guide AFNOR SPEC S70-001 est conçu pour permettre aux fabricants de préparer les adeptes du sport en milieu clos (gymnases, salles de fitness, etc.) à pouvoir reprendre leurs activités une fois qu’elles seront à nouveau autorisées, selon les consignes des pouvoirs publics et dans le respect des autres gestes barrières. Le guide AFNOR SPEC S70-001 est le fruit d’un travail d’un groupe de 70 experts emmenés par l’Union Sport et Cycle et ses adhérents, avec le soutien actif du ministère chargé des sports.
Vous avez fait confiance aux recommandations d’AFNOR pour élaborer un masque ou orienter vos achats. Vous pouvez tout à fait utiliser ce masque dans le cadre du port obligatoire dans les espaces publics fermés ou pour circuler sur la voie publique. Le modèle UNS1 (assurant au moins 90 % de filtration des particules de 3 microns) est recommandé par le Haut conseil de santé publique. Dans tous les cas, le masque doit couvrir la bouche et le nez.
Le document AFNOR Spec – Masques barrières mis à jour en avril reprend les recommandations définies par les autorités sanitaires. L’avis de l’ANSM révisé le 2 novembre 2020 mentionne qu’à domicile, un masque usagé doit être lavé en machine avec une lessive classique, à 40 degrés pendant au moins 30 minutes. Cet avis précise qu’il n’est pas nécessaire de laver les masques séparément : le remplissage à demi-charge du lave-linge permet d’assurer un bon brassage. En blanchisserie industrielle, cet avis recommande un cycle de 30 minutes minimum à 60 °C. L’Académie de médecine a également indiqué, le 7 septembre, que les masques pouvaient être lavés, avec un détergent, à la même température que le linge de corps.
Oui, pour retirer des éventuels plis après lavage et finaliser le séchage. Une attention particulière doit être portée à ne pas endommager les composants du masque, notamment les brides en élastique. Attention le passage du fer à repasser ne peut se substituer à un lavage.
Quand le port des lunettes n’est pas ponctuel, il peut apparaître de la buée. Cela est dû à un manque d’étanchéité du masque au niveau du nez. Quand le masque est équipé d’une barrette nasale, il est alors conseillé de bien plaquer le masque au niveau de l’arête du nez.
Dans le cas des masques en tissus confectionné soi-même, il est possible de prévoir l’ajout d’une barrette nasale lors de la confection. Exemple de réalisation dans la vidéo (explications à partir de 14 min 30)
Différentes solutions de barrette peuvent être proposées, telles que : un lien de fermeture de sac congélation ou un petit fil métallique enrobé de plastique.
Dans tous les cas, il convient de s’assurer de ne pas utiliser des solutions risquant de blesser l’utilisateur (ne pas utiliser de matériaux trop rigides, ou présentant une arête vive). Le matériau doit résister au lavage lors de l’entretien du masque, ou être retiré avant lavage.
Il est recommandé de laver un masque neuf avant sa première utilisation, que vous ayez confectionné vous-même le masque, qu’on vous l’ait offert ou que vous l’ayez acheté à un artisan ou dans un commerce. Cela vous permet de mettre en pratique les consignes d’entretien délivrées par les autorités sanitaires. C’est aussi important pour vous assurer que le masque en question est sain : il est en effet possible qu’il soit porteur d’un virus, quel qu’il soit, à cause des conditions de transport ou du conditionnement réalisé. Laver votre masque avant sa première utilisation permet aussi de réduire les risques d’allergies potentiellement causés par les étoffes neuves.
Si votre masque a été réalisé par un industriel, le nombre de lavages recommandé doit être indiqué. Veillez à tenir les comptes, au fil des lavages. Cependant, nous vous recommandons d’inspecter méticuleusement votre masque à l’issue d’un lavage. L’usure d’un masque peut se manifester de différentes manières :
Si vous observez l’une ou autre de ces signaux, c’est qu’il est temps de vous séparer de ce masque.
Les recommandations de l’AFNOR Spec Masques barrières vous conduisent à jeter votre masque usagé dans la poubelle du tout-venant ou des ordures résiduelles. Vous pouvez également le jeter parmi vos déchets ménagers ou l’insérer dans la chaîne de recyclage des tissus si vous le lavez au préalable selon les recommandations établies.
Les masques barrières NF certifiés par AFNOR Certification vous assurent qualité, sécurité et fiabilité. Leur production a été contrôlée sur l’ensemble de la chaîne (traçabilité des matières premières, origine et performances des éléments, confection, emballage, informations mise à disposition du consommateur) par le biais d’un audit réalisé sur le site de fabrication par un organisme tiers indépendant.
La certification NF Masques Barrières est axée sur le confort, la qualité de filtration et la facilité d’usage :
Afin de prouver la véracité de la certification, le fabricant ayant obtenu la certification NF Masques barrières a pour obligation d’afficher sur l’emballage un QR code qui permet de visualiser en ligne son certificat, avec son numéro et sa date d’émission.
Un masque, qu’il soit de type chirurgical ou en tissu, est moins efficace s’il est mouillé par la pluie ou rendu humide par son usage (respiration, transpiration…). Il est donc fortement recommandé de changer son masque mouillé pour en mettre un nouveau, sec. En effet, pensé pour un usage dans un cadre médical, il n’existe pas de tests d’usage permettant d’affirmer qu’un masque chirurgical porté moins longtemps que les 4 heures recommandées, mais mouillé puis séché, soit aussi efficace qu’un masque chirurgical neuf. Conçu pour un usage unique, il est conseillé de ne pas réutiliser son masque chirurgical et donc de le jeter à la poubelle, si possible en le conditionnant dans un sac dédié.
Si votre masque barrière, en tissu, est mouillé, il est de même conseillé de le changer pour un autre masque sec, de le remiser dans un sac et de le laver puis le sécher avant une nouvelle utilisation.
Les industriels fabriquant des masques barrières selon le modèle AFNOR SPEC S76-001 (entreprises du secteur textile, pharmaceutiques etc.), de toutes tailles (PME, grands groupes), produisant en série. Les fabricants artisanaux de masques grand public et les particuliers férus de couture ne peuvent donc y prétendre.
La certification NF Masques barrières est accessible à tout demandeur (fabricant, mandataire ou distributeur), dont les produits entrent dans le champ d’application défini dans l’article 1 du référentiel et respectent les exigences techniques décrites à l’article 1 de la section B du référentiel de certification.
Le demandeur assure la maîtrise et la responsabilité du respect de l’ensemble des exigences qui sont définies dans le référentiel.
Les masques à usage non sanitaire listés ci-dessous sont éligibles à la certification NF Masques barrières :
Les typologies indiquées ci-dessous ne peuvent pas prétendre à la certification NF Masques barrières :
Il existe 4 modèles de masques certifiés NF. Vous pouvez retrouver l’ensemble des caractéristiques dans le référentiel de certification en page 8
La liste des entreprises et des produits certifiés est accessible ici.
La certification NF est un signe de reconnaissance fort pour les consommateurs, gage de sécurité, d’assurance et de qualité. 84 % des Français déclarent connaître la marque NF et la présence du logo sur les produits ou emballages incite à l’acte d’achat pour 30 % d’entre eux (Etude Opinion Way, janvier 2019 sur un échantillon de 1 000 personnes).
Si vous avez déjà réalisé des essais en 2020 par le biais des organismes officiels ou laboratoires reconnus, vous pouvez être exemptés d’essais supplémentaires pour l’admission à la certification NF Masques barrières.
Vous devrez néanmoins réaliser l’essai spécifique sur la traction des brides qui est un prérequis pour l’obtention de la de certification NF Masques barrières
Un processus particulier a été établi afin de pouvoir auditer et certifier les stocks de masques dont vous disposez (si la traçabilité est jugée suffisante et que les preuves d’essais peuvent être fournies).
Notre formulaire de téléchargement a été conçu dans le respect du RGPD. Laisser vos coordonnées pour télécharger AFNOR Spec S76-001 présente l’avantage de pouvoir être tenu.e au courant des évolutions du document, dont la version du 27 mars 2020 est une version 1.0. Vous avez aussi la possibilité de demander à ce qu’AFNOR supprime vos données personnelles.
Oui, par e-mail, dans la mesure où vous avez consenti à communiquer vos données dans le cadre décrit ci-dessus.
Oui, la mise à jour du document AFNOR Spec – Masques barrière ne remet rien en cause. Les masques cousus selon les recommandations publiées le 27 mars sont toujours aussi valables.
Plusieurs publications officielles ont été portées à la connaissance du groupe de rédaction depuis la publication de la version 1.0. de l’AFNOR SPEC S76-001du 27 Mars 2020. Des retours d’expériences ont aussi été nombreux. La mise à jour en tient compte mais ne remet pas en cause les recommandations principales du document ni les modèles de patrons proposés dans la version 1.0.
La version 1.10 du document AFNOR Spec – Masques barrières n’intègre pas de changements majeurs. La principale nouveauté est d’intégrer un modèle de patron pour des masques barrières à destination des enfants de plus de 7 ans. Des références aux avis des autorités sanitaires sont également précisées, avec des liens directs.
Les industriels, qui fabriquent des masques barrières à grande échelle, pourront s’appuyer sur de nouvelles recommandations pour distinguer l’efficacité de filtration par rapport au seuil de 3 microns. Des précisions sur les exigences d’efficacité de filtration du matériau ont été également apportées.
Oui : depuis le 17 juin 2020, à la demande de la Commission européenne. Elaboré sous le pilotage d’AFNOR, il reprend l’essentiel des recommandations de l’AFNOR Spec S76-001. Il n’est disponible qu’en langue anglaise.